Transport à la demande : Le numérique au service de la mobilité
En France, la mobilité c’est plus de 180 millions de déplacements quotidiens et un enjeu clé de notre société car le secteur représente le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre.
Des grands groupes aux startups en passant par les collectivités territoriales dans leur rôle d’Autorité Organisatrice des Mobilités, c’est tout un écosystème qui se met en mouvement pour accompagner les transformations du secteur de la mobilité. Une dynamique dans laquelle s’inscrit pleinement Microsoft, en mettant son expertise technologique au service de l’expérience voyageurs et des infrastructures pour les rendre plus efficientes, plus durables et plus équitables. Anne-Claude Poinso, responsable des projets d’innovation dédiés aux mobilités au sein de l’équipe secteur public de Microsoft France, nous partage les enjeux autour de la mobilité du quotidien et nous dit comment le numérique peut y répondre.
Accompagner de nouvelles mobilités dans les territoires
Les transports publics sont les solutions qui répondent le mieux à l’enjeu de transition écologique étant donné le nombre de personnes véhiculées chaque jour. Couplés aux nouvelles solutions de micro-mobilité, telles que les vélos/scooters/trottinettes partagés, ils composent une offre de mobilité conséquente pour permettre aux résidents des grandes agglomérations de laisser leur voiture au garage.
Comprendre les opportunités du MaaS et du transport à la demande
Le numérique et plus particulièrement le développement des applications et le partage des données de mobilité ont fait naitre la Mobility as a Service, plus connue par l’acronyme MaaS, soit un accès simplifié et “sans couture” à tous les transports partagés depuis une application unique sur son smartphone. « Si le MaaS est aujourd’hui une réalité dans la capacité à fournir de l’information voyageur, des calculs d’itinéraire et de la billettique dématérialisée, il manque encore des services de billettique multimodale unique ou un service client complet. En effet, réaliser un MaaS est un projet complexe qui nécessite de penser une architecture globale et de faire se parler de nombreux systèmes d’information hétérogènes » détaille Anne-Claude Poinso.
Si le MaaS concerne les métropoles où de multiples offres de mobilité sont présentes, il ne répond pas aux besoins des citoyens résidants dans des zones peu voir pas desservies par les transports publics.
Développer les infrastructures légères
Offrir des solutions de mobilité pour tous est désormais un objectif défini par la LOM, Loi d’Orientation des Mobilités de 2019.
Grâce au numérique et la capacité d’analyse de la donnée pour établir des lignes plus flexibles en termes d’arrêt, des infrastructures dites « légères » peuvent se déployer rapidement, telles que le transport à la demande (TAD). Ce sont des navettes qui seront commandées pour faire un trajet sur des zones non desservies ou des lignes de bus aux arrêts plus flexibles et aux horaires de service étendus. Le bénéfice du TAD est triple : mise en place du service en quelques semaines, gain financier versus une infrastructure classique pour la collectivité, gain financier et sécurité pour les usagers.
Rendre les transports publics plus inclusifs
Le numérique contribue également à rendre les mobilités partagées plus inclusives. Ils sont nombreux ceux qui ont besoin d’une aide pour leur parcours : les personnes contraintes dans leur mouvement, que ce soit lié à un handicap, à l’accompagnement d’enfants ou le portage de valises, à un bras ou jambe cassée ou encore les touristes venus de pays qui ne connaissent pas notre alphabet, etc.. Avec le numérique, c’est une information voyageur indiquant un parcours sans escaliers, une rame où les places assises sont disponibles, une traduction simultanée, une description de son environnement qui sont rendus possibles.
Le transport à la demande c’est exploiter les capacités des nouvelles technologies
Faire converger infrastructures physiques et infrastructures numériques
Les budgets affectés aux infrastructures numériques ne représentent qu’un faible pourcentage de ceux affectés à l’infrastructure physique du réseau. Pourtant, le potentiel n’est plus à démontrer, pour définir en amont les politiques de mobilité, grâce à la remontée d’informations concernant l’observation en temps réel des déplacements et une capture plus fréquente des besoins des usagers ; ou agir rapidement en cas d’interruption de service ou blocage de trafic pour proposer à l’usager des parcours alternatifs « Il est nécessaire d’effectuer un rééquilibrage financier en faveur des infrastructures numériques et faire comprendre le potentiel et les enjeux à tous les niveaux hiérarchiques. Cela commence par l’enjeu de la donnée, la capacité à remonter l’information du terrain et s’assurer d’un partage sécurisé » souligne Anne-Claude Poinso.
Organiser la gouvernance de la donnée
Microsoft et ses partenaires proposent les solutions technologiques basées sur le Cloud Azure qui permettent de gérer son patrimoine informationnel dans un environnement sécurisé. De la captation de la donnée dans les objets avec l’IoT, dans les textes en langage naturel ou l’image avec l’Intelligence Artificielle, à leur fédération et entreposage malgré des systèmes d’information hétérogènes et enfin à l’analyse et le rendu en matière d’aide à la décision. « Le cloud est le socle technologique pour créer un MaaS ou donner les moyens aux collectivités de définir et piloter leur stratégie de mobilité. Les acteurs du transport sont nombreux, les bassins de mobilité ne correspondent pas au bassin administratif, c’est le numérique qui permet le partage de l’information en temps réel et la création de services, disponibles 24/7 et sécurisés pour favoriser in fine des mobilités durables au quotidien » explique Anne-Claude Poinso.
Au-delà des technologies, c’est donc bien une gouvernance de la donnée qui doit être mise en place pour constituer ce patrimoine informationnel, en créer de la valeur pour l’organisation et définir les stratégies de partage sécurisé entre tous les acteurs. Encore une fois, les solutions technologiques apportent les briques pour créer cette gouvernance sécurisée. Chez Microsoft, nous basons les éléments de sécurité sur une stratégie « Zero Trust ».