PTC, vers l’usine 4.0
S’appuyant sur l’IIoT et la réalité augmentée, l’entreprise, qui travaille en étroite collaboration avec Microsoft, réinvente la supply chain partout dans le monde.
La réalité augmentée pour épauler des opérateurs dans la réalisation de tâches complexes. Des machines connectées permettant d’anticiper les pannes. Un guide de réparation de machine directement dans les lunettes ou dans le smartphone du technicien.
Bienvenue chez PTC. La multinationale de 6 000 salariés s’est fait une spécialité d’utiliser les nouvelles technologies pour répondre aux grands enjeux des industriels, partout dans le monde. “Produire en France devient de plus en plus complexe, résume Ollivier Gorre, directeur de marché IoT & AR pour le Smart Manufacturing pour la marque. Le contexte économique, environnemental et géopolitique actuel, sans oublier la crise sanitaire relativement récente, impactent de plus en plus les ressources nécessaires à la fabrication. Les technologies Microsoft et PTC répondent à ces enjeux”.
Dans les faits, PTC chasse les pertes. “Notre offre repose sur l’excellence opérationnelle », précise Ollivier Gorre. Le process est bien rodé ; s’appuyant sur des méthodes du Lean et 6 Sigma, l’entreprise analyse l’ensemble de la chaîne de production pour identifier les processus à l’origine de gaspillage d’énergie, de matières premières et de perte de temps des opérateurs. “On va d’abord se concentrer sur les goulets d’étranglements, de sorte de pouvoir conduire toujours les améliorations de performance dans les domaines qui auront un impact. En résumé, nous permettons aux industriels d’identifier, de hiérarchiser, d’analyser plus facilement, donc plus rapidement afin de les aider à valider les meilleures opportunités d’amélioration financière.”, détaille le directeur Smart Manufacturing.
Cette approche des meilleures pratiques, renforcée par une combinaison de technologies numériques clés, garantit que les ressources de fabrication à tous les niveaux de l’organisation sont toujours concentrées sur les opportunités ayant le plus grand impact.
Lire aussi Une approche bout-en-bout de l’industrie 4.0 au SIDO Paris
Cette approche de « Lean Digital » permet aux industriels de surmonter ces défis de transformation digitale clés tout en améliorant l’efficacité de la production d’au moins 5 à 20 % comme on a pu le constater chez certains des clients de PTC. Ce qui représente un gain compris entre 4 et 16 heures de production sur une semaine de 80 heures.
Avec Microsoft, PTC travaille en particulier sur la réalité augmentée. “L’exemple typique est celui d’un processus complexe d’assemblage qui nécessite plusieurs jours de travail, explique Guillaume Taccoen, expert en Réalité Augmentée chez PTC. Chaque rotation des équipes dans les usines génère des temps morts de production pendant lesquels l’opérateur suivant prend son poste et se met à jour du travail accompli par son collègue. La réalité augmentée supprime ce temps de latence et permet de se mettre au travail immédiatement”. Les lunettes, qui remplacent les notes de fabrication de documents volumineux atteignant parfois des centaines de pages, apportent l’information au moment où elle est la plus utile. Autre exemple : l’outil permet de guider pas à pas des techniciens intervenants sur une réparation et de gagner, encore une fois, un temps précieux.
“Les solutions PTC-Microsoft nous permettent aussi de répondre aux énormes besoins de formations dans l’industrie”, enchaîne Guillaume Taccoen. Traditionnellement, l’apprentissage au sein d’une usine passe par le mentorat. Un expert va peu à peu former les nouveaux venus et leur transmettre ses connaissances précieuses. “On arrive au bout de ce système parce que ces experts terrain ne sont pas toujours disponibles, notamment au vu de leurs nombreuses missions d’exploitation et de maintenance. Aujourd’hui, notre offre repose sur la digitalisation de ces savoir-faire terrain, et de leur standardisation. Les solutions Vuforia & HoloLens permettent de créer des modes opératoires digitalisés sans aucune ambiguïté. Nos clients voient des gains considérables sur des indicateurs comme le “bon du premier coup”, sur les temps de formation des nouveaux arrivants, et sur le temps disponible des experts métiers.