« Microsoft souhaite faire d’Azure Container Service (AKS) un choix évident pour tous ceux qui travaillent avec Kubernetes »
Julien Corioland
Software Developer Engineer chez Microsoft
Pourquoi un tel engouement autour de Kubernetes ? Ce n’est pas le seul orchestrateur de conteneurs…
Non, en effet, d’ailleurs ceux qui débutent avec les conteneurs avaient plutôt tendance à se tourner vers Swarm, l’orchestrateur de Docker, plus simple à appréhender. Mais Kubernetes présente un gros, un très gros atout : il s’intègre parfaitement dans des environnements Cloud comme Microsoft Azure. L’orchestrateur est par exemple capable nativement de créer des Load Balancers, de gérer les ouvertures de ports, les disques pour les volumes persistents… Pas étonnant donc de le voir devenir un standard de fait. Une situation qui semble se confirmer suites aux annonces de Docker fin 2017 d’intégrer Kubernetes à ses outils pour développeurs Docker for Windows et Docker for Mac et à son offre Docker EE (Enterprise Edition).
D’où la décision de Microsoft de passer de ACS à AKS ?
Historiquement, Azure Container Service propose le support de multiples orchestrateurs : Docker Swarm, Mesosphere DC/OS et Kubernetes. Vu l’engouement autour de Kubernetes, Microsoft a pris la décision avec AKS d’investir fortement sur l’intégration de Kubernetes dans l’environnement Azure et d’en faire un service managé. L’objectif est clair : AKS doit représenter une solution optimale pour exploiter Kubernetes sur Azure et, à terme, devenir un choix évident pour tous ceux qui souhaitent travailler avec cet orchestrateur.
Microsoft investit dans la technologie mais pas seulement…
C’est un double investissement en fait : d’une part pour garantir une intégration optimale dans Azure et, d’autre part, pour contribuer à la dynamique de la communauté Kubernetes. Microsoft s’est déjà fortement engagé sur ce sujet et propose régulièrement de nouveaux outils à l’écosystème Kubernetes, comme par exemple Draft pour mieux outiller les développeurs ou encore Brigade et Kashti. Et des représentants clés de cette communauté nous ont rejoint. Brendan Burns par exemple, co-créateur de Kubernetes, pilote désormais tous nos efforts en matière d’engineering autour des conteneurs sur la plateforme Microsoft Azure.
AKS est présenté comme un service Kubernetes « managé ». Que faut-il comprendre ?
Dans la pratique cela signifie que le client voit les machines virtuelles qui représentent les nœuds du cluster, mais n’a pas à se préoccuper des masters Kubernetes qui sont totalement masqués. Tout est donc automatisé, du déploiement à l’ajout de nœuds au sein d’un cluster en passant par la mise à jour de la version de Kubernetes. Ces opérations se déclenchent depuis une ligne de commande mais Azure Container Service s’occupe de la suite de manière transparente et indolore.