Altamétris : l’IA et les drones au service de la maintenance prédictive
En une heure de vol, les drones d’ALTAMETRIS collectent jusqu’à 1 To de données. Mais comment valoriser cette donnée utile pour aider les gestionnaires d’infrastructures à réaliser rapidement un diagnostic fiable afin d’assurer une maintenance plus efficace ou optimiser des travaux de modernisation ? Le recours à l’intelligence artificielle devient alors indispensable.
ALTAMETRIS est une société du Groupe SNCF Réseau spécialisée dans les services d’aide à la gestion des actifs industriels. Cette spin-off de l’opérateur assure la collecte, le traitement et l’analyse de données pour faciliter la maintenance et l’ingénierie de tout type d’infrastructures, comme les caténaires, les rails, les ouvrages de génie civil etc. Un travail minutieux puisque les informations collectées doivent être à la fois fiables, utiles et directement intégrables dans les processus.
Pour réaliser cette mission, ALTAMETRIS utilise notamment des drones et robots capables de capter un très grand volume de données en très peu de temps, tout en réduisant l’intervention humaine sur les zones dangereuses. Le challenge : réussir à extraire l’information utile à partir de ces données « brutes ».
En réponse à cette problématique, ALTAMETRIS s’est tourné vers l’Intelligent Edge et les services du cloud Azure de Microsoft avec l’aide de son partenaire Viséo.
L’intelligence artificielle pour consolider la donnée
Après la consolidation et l’analyse des données collectées, les algorithmes de Machine Learning développés avec Viséo sur les technologies Azure de Microsoft rentrent alors en scène. « En sélectionnant la seule information utile dans un important volume de données, l’IA nous permet de nous concentrer sur l’essentiel. Pour cela, nous devons entrainer l’IA à reconnaître les objets, les classifier et identifier le cas échéant les défauts comme une fissure dans un isolateur », détaille Guilhem Villemin, Responsable Pôle Technologies d’ALTAMETRIS.
Bientôt des drones autonomes
Le recours à des drones accélère le processus de captation, mais les drones ne sont pas encore connectés. En effet, il est encore nécessaire aujourd’hui de récupérer la carte mémoire afin de transférer les données vers le cloud Azure via un canal sécurisé. Une fois traitée par l’algorithme de Machine Learning, seule la donnée utile est alors analysée et envoyée au gestionnaire du site industriel.
A court terme, l’objectif affiché par ALTAMETRIS est d’embarquer directement la capacité de calcul au sein du drone en utilisant la solution Intelligent Edge (ou périphérie intelligente) de Microsoft. « Doté de cette technologie et des capacités toujours plus avancés de modèles appliqués par l’intelligence artificielle, le drone saura quelles données il doit capter fonction de l’analyse réalisée en temps réel » prédit Guilhem Villemin.
Et demain ?
Avec une amélioration de la capacité d’analyse des composants d’état, l’ambition d’ALTAMETRIS est d’aider les gestionnaires d’actifs industriels à passer d’une maintenance curative à une maintenance préventive puis prédictive. Ils pourront donc non seulement déceler les anomalies plus tôt, mais surtout les anticiper avant qu’elles n’arrivent ! « En analysant finement les données, l’intelligence artificielle sera bientôt capable de contribuer à l’anticipation des défauts des composants, réduisant ainsi les risques de pannes et les dysfonctionnements. Les coûts de maintenance et d’entretien seront alors grandement réduits !», conclut Nicolas Pollet, Directeur Général d’ALTAMETRIS.