Banques et assurances : 10 start-up à suivre
Elles s’appellent Shoyo, Bleckwen, Zelros ou Shift Technology, et ont toutes deux points commun : elles font parties de l’écosystème de partenaires de Microsoft et utilisent les dernières innovations technologiques pour aider les banques et les assurances à gagner à se transformer. Tour d’horizon et présentations de dix start-up à suivre.
Glassbox : aider les entreprises à mieux comprendre ce que signifient leurs données
Date de création : 2010
Nombre de collaborateurs : 50
Localisation : Londres
Type de clients : B2B
Dernière levée de fonds : 30 millions de dollars en septembre 2017
Fondée à Tel-Aviv et désormais située à Londres, avec des bureaux à New-York, Glassbox s’est donné pour mission d’aider les entreprises à mieux comprendre et à clarifier les données qu’elles génèrent par leur présence en ligne. Concrètement, la jeune pousse utilise une plateforme capable d’enregistrer, classer et analyser 100% des interactions web et mobiles produites.
Conçue comme une suite de services combinant big data, analyse comportementale et tests automatisés, la start-up fondée par Hanan Blumstein, Yaron Gueta et Yoav Schreiber permet aux entreprises de mieux comprendre le comportement de leurs clients en ligne. Mais également pourquoi tel produit ne marche pas comme il devrait.
Plus encore, la solution permet aux entreprises des secteurs des assurances ou des banques de se mettre en conformité avec des réglementations aussi nombreuses que strictes. Avec en bonus une API ouverte, qui permet de partager idées et jeux de données.
Shoyo, le passeport basé sur la blockchain qui réunit toutes vos données financières
Date de création : 2010
Nombre de collaborateurs : une dizaine
Localisation : Bordeaux
Type de clients : B2B/B2C
Reprendre le contrôle sur ses données financières, c’est désormais possible grâce à Shoyo. La start-up fondée en 2018 par Philippe Gaborieau, également fondateur et CEO de Happy Capital, propose à ses clients B2B ou B2C une plateforme basée sur la blockchain. Celle-ci fonctionne comme un véritable passeport universel de données, pour faciliter les démarches administratives.
Concrètement, il s’agit de remplir un formulaire avec l’ensemble de vos données financières et administratives, contre un passeport data unique dont vous seul avez la clé. Une vraie sécurité pour les particuliers qui n’ont qu’à partager la clé, et un gain de temps pour les établissements financiers. En effet, quelques clics suffisent pour récupérer les informations de leurs clients.
Dataïku : mettre l’analyse de données à portée de tout le monde
Date de création : 2013
Nombre de collaborateurs : 248
Localisation : Paris, avec des bureaux à New York, Londres, Singapour, Munich et Sydney
Type de clients : B2B (Sephora, Unilever, Fox, General Electrics, BNP Paribas…)
Dernière levée de fonds : 101 millions de dollars en décembre 2018
La force de Dataïku ? Avoir compris dès 2013 que l’exploitation des données allait être une nécessité majeure pour les entreprises. C’est pourquoi la jeune pousse propose à ces dernières un logiciel unique, Dataïku Data Science Studio. Ce dernier leur permet de créer leurs propres IA, sans avoir à engager de data scientists ou d’ingénieurs en intelligence artificielle.
La solution Dataïku permet d’automatiser la modélisation de données et d’effectuer des prédictions. Particulièrement utilisée pour tout ce qui touche à la détection des fraudes, elle permet en outre de réaliser des analyses marketing, des graphiques analytiques, des analyses spatiales, de l’optimisation de valeur, de la maintenance prédictive ou des analyses CRM. Elle propose également une solution complète de gestion des données.
Résultat : fin 2018, la start-up co-fondée par quatre Français (Florian Douetteau, PDG actuel et ancien directeur de la R&D de l’éditeur français de moteur de recherche Exalead, Clément Stenac, Marc Batty et Thomas Cabrol) revendiquait plus de 200 clients dans le monde et plus de 20 000 utilisateurs. Prochains projets ? Entrer en Bourse d’ici deux ans et quintupler son effectif.
Meniga : la recommandation appliquée à la gestion des finances personnelles
Date de création : 2009
Nombre de collaborateurs : 150
Localisation : Londres
Type de clients : B2C puis B2B
Dernière levée de fonds : 3,1 millions d’euros en juin 2018
La start-up islandaise Meniga pourrait n’être qu’une jeune pousse Fintech de gestion des finances personnelles (PFM) comme il en existe tant d’autres. Son petit plus ? « Richest Transaction », nouvelle brique de la solution Meniga à destination des particuliers, qui reprend le principe de recommandation. Ceci permet aux clients des banques qui proposent cette solution d’avoir un conseil personnalisé qui leur ai proposé en fonction de leur situation financière.
Concrètement, Richest Transactions s’appuie sur les données bancaires des clients pour effectuer, via l’application Meniga, des recommandations aux utilisateurs. Vous avez dîné dans tel quartier tel jour ? L’application vous propose un restaurant dans le secteur. Mais surtout, l’application recommande des services financiers sur la base du profil des utilisateurs.
Initialement lancée en B2C, la start-up fondée par Georg Ludviksson annonce aujourd’hui vendre davantage ses services en marque blanche aux établissements bancaires même si elle conserve son marché B2C en Islande.
Zelros, la start-up qui mise sur l’IA pour révolutionner l’assurance
Date de création : 2016
Nombre de collaborateurs : une vingtaine
Localisation : Station F, Paris
Type de clients : B2B (Maif, Natixis, CNP)
Dernière levée de fonds : 4 millions d’euros en décembre 2018
Fondée par Christophe Bourguignat (CEO), Fabien Vauchelles (CTO) et Damien Philippon (COO), Zelros propose une solution basée sur des assistants virtuels perpétuellement nourris de données, scores et prédictions métiers, articulée autour de deux offres.
L’une permet aux assureurs de proposer à leurs clients des produits personnalisés, dans le contexte réglementaire exigeant du monde de l’assurance. L’autre permet d’aider les conseillers à mieux gérer les sinistres, en automatisant toute une partie du processus.
Son plus ? Hébergée au sein de la Microsoft AI Factory, Zelros est devenue en à peine trois ans un acteur incontournable de l’écosystème IA français. Membre fondateur du Hub France IA, la start-up co-organise avec FrenchData un événement intitulé Le Meilleur data scientist de France.
DreamQuark : expliquer les algorithmes aux grands comptes grâce au deep learning
Date de création : 2014
Nombre de collaborateurs : une trentaine
Localisation : Calais
Type de clients : B2B
Dernière levée de fonds : 3 millions d’euros en décembre 2017
Elue Fintech de l’année 2017 par le hub Finance Innovation, DreamQuark est la start-up derrière Brain. Cet outil d’aide à la décision basée sur l’IA permet de rendre intelligibles les décisions prises par des algorithmes aux plus novices en data science. Si elle s’est d’abord lancée dans le secteur de la santé, la start-up calaisienne s’est rapidement tournée vers le secteur de l’assurance et des banques.
Avec un réel succès, puisque dès le départ Nicolas Meric, fondateur et CEO, décroche plusieurs gros contrats : BNP Paribas, AG2R La Mondiale, ou encore GAN prévoyance. Il faut dire que la solution possède un atout de taille, puisqu’elle permet d’expliquer point par point la décision prise par l’algorithme, basé sur le deep learning. Pratique, lorsqu’il s’agit par exemple d’accorder ou non un crédit !
Shift Technology : détecter les fraudes aux assurances grâce à l’intelligence artificielle
Date de création : 2014
Nombre de collaborateurs : 200
Localisation : Paris
Type de clients : BtoB (AG2R La Mondiale, Crédit Agricole Pacifica, General Insurance of Singapore)
Dernière levée de fonds : 53 millions d’euros en mars 2019
Mieux détecter les fraudes à l’assurance grâce à l’intelligence artificielle, c’est le pari de Shift Technology. Pari réussi, puisque la start-up franco américaine fondée par Eric Sibony, Jeremy Jawish et David Durrleman est aujourd’hui présente sur tous les marchés sauf l’Inde et la Chine. Son produit phare ? Force, une application de détection de fraude à l’assurance précise à 75%.
Grâce à une nouvelle levée de fonds, Shift Technology développe actuellement une nouvelle plateforme de gestion automatisée des sinistres, baptisée Luke et actuellement en version pilote chez Axa Espagne. La start-up espère également améliorer la précision de Force à 80% en misant sur l’analyse de la voix. Pour ce faire, elle compte embaucher 150 personnes dans l’année.
Scaled Risk : aider les institutions financières à faire face aux exigences réglementaires
Date de création : 2012
Nombre de collaborateurs : une vingtaine
Localisation : Paris
Type de clients : BtoB
Dernière levée de fonds : 3 millions d’euros en octobre 2018
Optimiser la mise en conformités des institutions financières avec des réglementations de plus en plus complexes : c’est le but de Scaled Risk. Cette start-up fondée en 2012 par Thierry Duchamp, opère donc sur le nouveau marché de la RegTech (« Regulatory Technology »). La solution, logée dans le cloud, repose sur une optimisation de la gestion des risques et du reporting au régulateur. Elle particulièrement utile aux entreprises du secteur financier, soumis à de très nombreuses réglementations.
Fin 2018, la start-up a levé 3 millions d’euros, qui vont servir à accélérer le développement de Scaled Risk et à embaucher une dizaine de nouveaux collaborateurs. « Après quatre ans de R&D et la signature de grands groupes de référence, cette levée de fonds [nous] permet d’enrichir [notre] offre et d’industrialiser [notre] modèle pour répondre à la demande exponentielle d’acteurs de plus petite taille », précise Thierry Duchamp.
Bleckwen : l’analyse comportementale et le machine learning pour lutter contre la fraude
Date de création : 2018
Nombre de collaborateurs : 35
Localisation : Paris
Type de clients : BtoB/BtoC
Dernière levée de fonds : 9 millions d’euros en juin 2019
Développer des modèles prédictifs sur la base d’une analyse de milliards d’opérations de paiement, afin de pouvoir déceler des comportements anormaux en temps réel : c’est le principe sur lequel repose la solution de Bleckwen, toute jeune start-up de l’écosystème Fintech. Cette solution s’adresse aux banques, pour que ces dernières la proposent à leurs clients. « Bien souvent, que ce soit sur le marché des particuliers ou des entreprises, les jurisprudences indiquent que c’est à la banque de prendre la perte à sa charge », explique Yannick Martel, chief strategist de la jeune pousse. Celle-ci grandit vite : fraîchement élue Fintech de l’année par l’Association bancaire pour l’euro (EBA), Bleckwen vient de lever 9 millions d’euros et compte embaucher une cinquantaine de nouveaux collaborateurs pour accélérer son développement.
Onfido, selfies et reconnaissance faciale au service de la vérification d’identité
Date de création : 2012
Nombre de collaborateurs : 200
Localisation : Londres
Type de clients : BtoB
Dernière levée de fonds : 30 millions de dollars en septembre 2017
Fondée à Londres par trois anciens étudiants d’Oxford, Husayn Kassai, Eamon Jubbaway et Ruhul Amin, Onfido est considéré comme le leader de la vérification d’identité grâce à sa solution extrêmement simple. Celle-ci n’utilise qu’une photo de sa pièce d’identité et un selfie, puis la reconnaissance faciale se charge de comparer les deux photos pour vérifier l’identité de l’utilisateur.
Blablacar, Square et UberEats font déjà partie des 1 500 entreprises clientes revendiquées par Onfido, dont une grande partie opère dans les secteurs préoccupés par la fraude, comme celui des banques ou de la FinTech. Aujourd’hui, grâce à une dernière levée de fonds de 30 millions de dollars, Onfido entend s’étendre à l’international, en Amérique latine et en Asie orientale, tout en investissant dans la R&D pour améliorer sa technologie de reconnaissance faciale.