Voiture autonome : 5 chiffres à connaître
Entre spéculations, espoirs et avancées concrètes, le véhicule autonome fascine. D’où des questions, nombreuses et légitimes, sur sa future utilisation quotidienne, ainsi que son impact sur l’économie globale, le marché du travail et les infrastructures. Pour mieux comprendre ce phénomène, retour en cinq chiffres sur le développement du véhicule autonome.
3 000 voitures autonomes pour remplacer les taxis new-yorkais
Remplacer les 14 000 taxis new-yorkais par… 3 000 véhicules. Selon des chercheurs du MIT, c’est tout à fait possible ! Ils ont d’ailleurs développé un algorithme qui permettrait selon eux de couvrir 98 % des besoins actuels.
Conçu à partir du principe de covoiturage, cet algorithme repose sur un système redirigeant les véhicules en temps réel en fonction de la demande. Parfaitement adapté aux véhicules autonomes, celui-ci favoriserait donc la mise en place de taxis partagés et automatisés.
46 % des trajets à New York automatisés d’ici quinze ans
Le rapport Driverless Future. A Policy Roadmap for City Leaders, établi par trois sociétés de conseil et de planification des transports, stipule que, d’ici 15 ans, au moins 46 % des trajets s’effectueront avec des véhicules autonomes dans la ville de New York et ses alentours. Les estimations du rapport montant jusqu’à 60 %, nous pouvons imaginer qu’une majorité de new-yorkais abandonneront leurs véhicules personnels dans les années à venir, pour se déplacer via des applications de transports autonomes privés, publics ou de covoiturage.
7 000 milliards de dollars pour l’économie globale grâce au véhicule autonome
Selon le rapport Accelerating the Future : The Economic Impact of the Emerging Passenger Economy, rapporté par Wired, les véhicules autonomes sont susceptibles d’injecter 7 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale d’ici 2050. La majeure partie de cet argent revient actuellement aux grands constructeurs traditionnels, mais l’industrie automobile va connaître de profonds changements à travers d’importants investissements provenant de nouveaux acteurs, en particulier technologiques. Plusieurs autres secteurs contribueront à l’envolée des véhicules autonomes ‑et en profiteront en retour : le big data et, bien entendu, la réparation et la maintenance des véhicules.
263 start-up à la pointe de la recherche
Signe de la vitalité du secteur (et de la recherche), l’incubateur californien Comet Labs, centré sur le futur du transport, a recensé 263 start-up de la Silicon Valley à la pointe de la recherche sur les véhicules autonomes. Que son activité porte sur l’autonomie, l’IA d’assistance interne, la sûreté et la sécurité, ou sur la conception de nouveaux capteurs (caméra, laser, radar), chaque entreprise est répertoriée grâce à son approche unique dans le secteur.
La liste, rapportée par Wired, est composée de start-up dont vous n’avez probablement jamais entendu parler, mais qui sont au coude-à-coude pour s’imposer dans l’industrie du véhicule autonome. En raison de l’instabilité du secteur, où rachats, fusions et échecs font partie du quotidien, cette liste risque néanmoins de devenir rapidement obsolète.
K‑City : une ville de 35 hectares pour tester les véhicules autonomes
Le gouvernement sud-coréen a inauguré en octobre 2017 K‑City, une ville fantôme dont le seul et unique but est de servir de zone de test aux véhicules autonomes. Le complexe urbain, pensé pour reproduire les conditions réelles de la circulation en ville avec des voies de bus, des voies express et des parkings, sera le plus grand au monde.
Avec ses 35 hectares, K‑City est l’incubateur qui devrait permettre à la Corée du Sud d’atteindre son objectif : voir rouler sur son sol des voitures semi-autonomes d’ici 2020. Si possible en tout sécurité.