Comment soutenir la diversité en entreprise ?

Marche des fiertés, chartes diversité, cv anonymisé, politique de lutte contre les biais liés au genre, à l’origine, à l’orientation sexuelle, au handicap…nous sommes tous de plus en plus sensibilisés aux formes que la discrimination peut prendre dans le milieu professionnel. Personnellement, je suis convaincue qu’oser être soi-même est particulièrement bénéfique pour exprimer pleinement son potentiel et sa créativité en entreprise. Mais quand on est concerné, quand on se sent en minorité, ce n’est pas si facile et on a souvent besoin de soutien pour y faire face au quotidien.

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Qu’est-ce que l’Allyship ?

De mon côté, j’ai la chance de travailler pour une entreprise qui a mis l’« Allyship » (soutien aux communautés) au cœur de sa vision du travail depuis de nombreuses années, un objectif incarné jour après jour par les collaborateurs. Ce concept qui se diffuse largement aux Etats-Unis n’a pas encore de traduction précise en France. C’est d’abord un état d’esprit, ouvert sur les autres et sur nos différences, qui se traduit par des actions concrètes en faveur de la justice sociale et des droits de l’homme. Il s’agit de comprendre comment nous pouvons nous positionner comme un « allié » des minorités pour leur permettre de s’épanouir professionnellement comme tout un chacun et justement ne plus faire de « différence ».

Je constate malheureusement que trop souvent encore, dans le monde de l’entreprise, des problématiques sont invisibilisées. On ne réalise pas les difficultés auxquelles peuvent faire face certains de nos collaborateurs. Il peut s’agir de votre collègue d’une autre origine ethnique qui se fait systématiquement couper la parole en réunion, d’un autre labellisé en raison de son accent, de son genre, ou encore de son poids. Ce sont là des biais qui ne sont pas toujours conscients ou évidents à percevoir de l’extérieur jusqu’à ce qu’on y prête un œil attentif.

Chez Microsoft, la diversité et l’inclusion font partie de l’ADN de notre culture d’entreprise. Chaque collaborateur peut ainsi à son échelle, jouer un rôle pour développer un environnement favorable en s’appuyant sur l’Allyship grâce à une série de dispositifs ou de pratiques toutes simples à mettre en œuvre au quotidien…dès qu’elles deviennent des réflexes.

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Comment cela se matérialise-t-il au sein de l’entreprise ? Quelles actions peut-on mener pour transformer cette vision en réalité ?

L’exemple de GLEAM France (pour Global LGBTQI+ Employees and Allies at Microsoft) est à ce titre particulièrement parlant. Cette structure née en 2018 en France, mène une action protéiforme afin de favoriser l’inclusion des LGBTQI+ et diffuser les bonnes pratiques dans toutes les entités de Microsoft France. Au mois de juin dernier, nous avons diffusé un toolkit (sorte de boîte à outils des bonnes pratiques) pour incarner l’allyship. Voici plusieurs conseils pour soutenir l’inclusion et créer un environnement de travail serein :

1.  Soyez ouvert.e.s d’esprit et à l’écoute (ex : parlez de vos amis/familiers/collègues LGBTQI+ sans omettre le fait qu’ils/elles soient lesbiennes, gays, bisexuel.le.s, transexuel.le.s)
2. N’ayez pas peur de poser des questions et plus particulièrement quand vous n’êtes pas certain.ne d’un acronyme ou du vocabulaire à employer.
3. Informez-vous. N’hésitez pas à vous renseigner sur les réalités auxquelles sont confrontées les personnes LGBTQI+
4. N’hésitez pas à éduquer et à lancer les discussions lorsque vous faites face à des situations déplacées au travail ou dans votre entourage. L’humour n’exclut pas le respect !
5. Aidez vos enfants. Faites-en sorte qu’ils se sentent à même de discuter de ces sujets et challengez les messages qu’ils entendent à l’extérieur (école, amis, internet, TV).
6.  Participez aux groupes d’alliés existants dans votre entreprise
7. Challengez vos biais et pensez « intersectionnalité », pour être un allié pour tous
8. Devenez nos meilleur.e.s ambassadeurs.rices, poussez l’inclusion dans vos différents cercles d’activités. Partagez votre histoire d’allié.e sur les réseaux ou dans vos blogs.
9. Soyez responsables, reconsidérez les instituts que vous supportez et les réseaux dont vous faites parti.e.s s’ils vont à l’encontre de vos aspirations D&Is

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Pour aller plus loin

Au quotidien, ces principes peuvent se traduire par des actes simples ; vous pouvez par exemple afficher dans votre signature de mail le pronom par lequel vous aimeriez qu’on vous appelle (M., Mme, On, Yel, Ille…). Cela peut paraître anodin mais permet de créer un climat serein pour les personnes qui s’identifient à un genre non binaire par exemple. Une autre démonstration d’allyship consiste à afficher ouvertement votre soutien à une communauté par le biais d’un réseau social professionnel tel que LinkedIn, en appliquant un filtre aux couleurs de la Pride sur votre photo de profil ou encore en vous identifiant comme membre d’un groupe de soutien dans votre biographie.

Ces conseils peuvent se décliner pour soutenir d’autres personnes en entreprise, l’essentiel étant de s’affranchir de nos biais conscients ou inconscients. Se nourrir de cette diversité de voix, de profils et d’expériences est aussi enrichissant pour les alliés qui sont amenés à découvrir d’autres perceptions, avis, approches dans leur cadre professionnel.

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